Côte d’Ivoire/ Présidentielle 2025 : Laurent Gbagbo, électeur, éligible et candidat [sans grabuge] bientôt !
Les activistes Pro-Gbagbo en feront sûrement leur chou gras; une fois actée. Ils se targueront d’avoir déboussolé ‘’les pendules trop bien réglées’’ du pouvoir d’Abidjan. En effet, le verrou des soucis juridico-politiques de leur mentor, pourrait sauter les semaines à venir. Laurent Gbagbo, celui à qui, même le droit d’électeur a été refusé, sera réintégré sur la liste électorale. Mieux, l’ex-Chef de l’Etat verra sa candidature à la présidentielle de 2025, validée.
En effet, derrière les interviews enflammées de Robert Bourgi, les audiences sous cap et dévoilées des diplomates, notamment celle du Représentant de l’Elysée à Abidjan, les personnalités désignées du Ppa-ci abattent un travail de fond. Il faut savoir que la désignation du ministre Sébastien Dano Djédjé comme président exécutif (P.ex.) du parti n’est pas fortuit.
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Prof de toxicologie (Pharmacie), ce vieux compagnon de Laurent Gbagbo a par déformation professionnelle, le souci du détail. Mieux, pour avoir été ministre de la réconciliation sous les bombes, l’enseignant est mieux outillé pour ‘’désintoxiquer’’ des relations dans la sphère politique.
Parlant de diplomatie, le nouvel appareil politique des socialistes ,s’appuie également sur le carnet d’adresse non moins fourni, du vice-président Ahoua Don Mello. Par ailleurs vice-président des Brics chargé des projets stratégiques, l’ancien ministre représente en quelque sorte les yeux et les oreilles de plusieurs sommités mondiales pour l’Afrique.
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Autrement dit, l’ex-époux de Simone Ehivet Gbagbo est en contact avec de gros bonnets de la politique mondiale tels que les Présidents Xi Jinping (Chine), Vladimir Poutine (Russie), le Premier Ministre Narendra Modi (Inde). Ce qui n’est pas rien dans le contexte géopolitique actuel.
Quand Coulibaly-Kuibiert lève un coin de voile
« (…) Pour ce qui est de l’inscription du Président Gbagbo sur la liste électorale. Nous avons parlé de droit mais aussi d’humanité. Il y a ce que le droit dit et il y a ce que la convenance humaine requiert. (…) Nous-nous sommes compris. Ce sont des choses qui vont se faire(…) nous souhaitons avoir de tels échanges qui permettent de conjurer le mauvais sort.» a déclaré le président de la Cei, M. Coulibaly-Kuibiert. C’était le mercredi 13 novembre 2024, au sortir de la séance de travail qu’il a eue avec une délégation du Ppa-ci, au siège de l’institution organisatrice des élections.
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Pas besoin de recourir à la « Var »-comme le disent les Abidjanais – pour déceler les changements opérés dans les éléments de langage. Le ‘’brillant magistrat’’ ferait un excellent diplomate également. Le Pdt de la Cei sait mieux quiconque que même sur le terrain du droit, l’ex-pensionnaire de la Haye mérite bien mieux que le traitement dont il fait l’objet depuis son retour au bercail.
En sus, pour ce qui est de « la convenance humaine » requise, Laurent Gbagbo est opposant d’Alassane Ouattara aujourd’hui, parce qu’hier, Alassane Ouattara fut opposant et surtout éligible grâce à un Laurent Gbagbo, alors Président.
Retour de l’ascenseur
Alassane Ouattara-Laurent Gbagbo, deux (2) grands noms de l’échiquier politique en Côte d’Ivoire. Tous deux formant le duo de l’ex-Front Républicain en 1995. Tous deux (2) ‘’qualifiés’’ pour le second tour de la présidentielle aux souvenirs douloureux de 2010. Tous deux acteurs de premier rang de la crise post-électorale de 2011. Tous deux (2) derniers gardiens en chefs des clés de la crispation ou de la décrispation de l’atmosphère sociopolitique ivoirienne ; après le rappel à Dieu du Président Bédié.
Le 26 avril 2006, le Chef de l’Etat Laurent Gbagbo annonçait à la face du monde qu’il userait de ses pouvoirs constitutionnels pour l’un de ses principaux adversaires politiques, Alassane Ouattara en occurrence, puisse se présenter à l’élection présidentielle. Ainsi l’actuel chef du Rhdp mis à l’écart à l’échéance de 2000 pour « nationalité douteuse » par la Cour Suprême sous le régime Robert Guei, fut candidat.
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Le 27 juillet 2021, le Chef de l’Etat Alassane Ouattara recevait au Palais présidentiel dans une ambiance bon enfant, son « jeune frère » Laurent Gbagbo. En se tenant ostensiblement par la main, les deux hommes effaçaient, le temps d’une édition spéciale télévisuelle, 10 ans de traumatisme, dans la mémoire des Ivoiriens.
L’article 48 de la constitution ivoirienne donne les pleins pouvoirs au Président de la République. C’est en s’appuyant sur cette prérogative que ce leader natif de Gagnoa, a rendu celui de Dimbokro, éligible. La logique commande que le second renvoie l’ascenseur au premier.
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La prochaine sortie calendaire d’Alassane Ouattara est pour le 31 décembre 2024. Le ’Brave-Tchê pourrait ou alors devrait annoncer cette « bonne nouvelle ». Celle de rétablir dans ses droits, son « frère », le ‘’Woody de Mama’’.
Selon nos sources, ce sera l’un « des cadeaux du nouvel an » que préparait le pouvoir d’Abidjan. Il est certain que le Rhdp s’arrogera un bon paquet de milliers d’aficionados en plus. Car 2025 fait peur à bien de personnes vivant en Côte d’Ivoire. Population qui n’a jamais goûté aux délices de la passation de pouvoirs entre deux Chefs d’Etat.
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Le contexte (2006 Vs 2024) n’est peut-être pas le même. La Côte d’Ivoire n’est pas en crise certes. Sauf que ce geste aidera à éviter les tensions, les manifestations, les perturbations. Et d’autant que les données ont beaucoup changé, cet acte semble s’imposer pour la paix sociale en Côte d’Ivoire.
Marius Aka Fils