Politique : « J’ai demandé qu’on me confectionne un costume mortuaire », le récit glacial de Koua Justin !

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La détresse à peine voilée, l’ex-leader de la Jeunesse du Fpi tendance Laurent Gbagbo, s’est exprimé récemment via les réseaux sociaux. Dans son adresse qu’il intitule « De la tombe à la résurrection », Koua Justin annonce son retour après s’être retranché dans son village à l’idée de se « laisser conduire calmement au repos éternel.»  Morceaux choisis d’un récit glacial.

Des opposants politiques ivoiriens, Koua Justin celui sur qui l’on pourrait retrouver une ‘’carte de fidélité’’ pour les lieux d’incarcération. Bien que faisant partie des centaines de prisonniers d’opinion, l’homme a tout de même séjourné au tristement célèbre Camp pénal de Bouaké.

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Evidement les geôles laissent des séquelles : « Assailli par d’étranges pathologies après ma sortie de prison le 15 septembre 2021, j’ai dû me retrancher dans ma famille biologique, au village, pour m’abandonner aux mains de parents susceptibles de me couvrir d’affection et me  conduire à la guérison. Les choses, évoluant de mal en pire, j’ai cru un moment que c’en était fini pour moi. » S’en est-il résigné.

Au point de prévoir le pire : « J’ai donc dépêché mon petit frère, Koua Charles, auprès de mon couturier pour me confectionner un costume avec pour consigne ferme de me le faire porter pour mes obsèques. Oui, pour de vrai, je croyais que c’en était fini pour moi.  Retranché au village, je voulais calmement me laisser conduire au repos éternel, sans bruit. » Relate l’auteur de Cahier de Prison.

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Le désespoir avait cette fois eu raison de celui que ses camarades appellent pourtant « Le Che », référence faite au révolutionnaire argentin Ernesto Che Guevara. Quand bien même les soutiens n’ont pas faibli. A ne prendre que ces propos boostant qu’il attribue au Ministre Alphonse Douaty, malheureusement décédé le 30 janvier dernier : «  Koua, écoute bien, on ne s’improvise pas leader politique. Le leadership politique se construit, se forge et s’exerce au contact des hommes bons comme mauvais… Alors, prends tout en gré ! »

Puis « vint ce jour »

« (…)  J’entends une voix me dire  Chef, chef, on est venu te chercher…allons reprendre le combat. Tout de suite, je reconnais la voix de Dahi Nestor, mon jumeau. Je ne finis pas d’ouvrir mes yeux que l’Honorable Dago Auguste me lance au visage : Au nom de Jésus qui a payé le prix de ta maladie à La Croix, lèves-toi et, partons pour la suite de ce que tu as entrepris depuis 2011. Allons maintenant installer ton Grand Maître au pouvoir. 2025, c’est demain. » Laurent Gbagbo a encore des dévots, pourrait-on dire.

 

Une forte dose de spiritualité…

Selon celui qui est par ailleurs titulaire d’un DEA en philosophie, un miracle s’est produit ce jour-là : «  Je fus saisi par une puissance intérieure qui me remit debout, renouvela mes forces et ranima mon énergie. Je me dirigeai dans la chambre de ma mère qui me servait de dortoir, à sa surprise d’ailleurs, je me brossai es dents et je pris moi-même une douche, sans l’aide de personne comme les autres jours. (…) Après mon bain, je me mis en genoux et je rendis grâce au Seigneur Jésus pour ce miracle qu’il opère en cet instant dans ma vie.»

Et Koua Justin de reprendre goût au « combat » rangeant aux oubliettes les « épreuves, accidents, séquestrations, arrestations, tortures, emprisonnements, pertes d’emplois, suspensions de salaire, divorces, pertes d’un camarade… »

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En poste à Korhogo, Koua Justin réussi à exhumer le nom Laurent Gbagbo dans cette zone. C’est régulièrement que le cadre des services financiers  poste des images de ses activités politiques dans le Poro.  N’est-ce pas cette outrecuidance que les « fils de Kong » se refusent de tolérer et qui les amène à s’en débarrasser par la prison ? Quoiqu’il en soit, «maintenant, je crois fermement que je suis guéri. Définitivement. » Annonce Koua Justin.

Marius Aka Fils

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