L’observance de la Jif en Afrique et particulièrement en Côte d’Ivoire, donne lieu à une fête à part entière. Festivités desquelles l’opinion retient généralement la promotion, la distribution et la vente de pagne dit du 08 mars. Sous nos tropiques, l’on ignore royalement l’essence de cette journée dont l’objectif est pourtant de réfléchir sur le degré d’épanouissement de la gent féminine dans nos sociétés. *
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Fort heureusement, cette année, ces vendeurs de pagne vont devoir attendre un tout petit peu. Le gouvernement ivoirien a décidé de déplacer la commémoration de la Jif vers fin mars. Pour cause, tous les organismes en charge de la question du genre, le Ministère de la Femme en lead, sont convoqués aux Nations Unies.
New York (Usa) accueille en effet les décideurs de la planète à la faveur de l’édition 2023 de la Journée internationale des Femmes. Entre autres points saillants, la rencontre virtuelle de haut niveau devant mettre en lumière le rôle de l’ensemble de la filière numérique dans l’amélioration de l’accès aux outils numériques suivie d’une table ronde.
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Notons que cette édition se déroule sous le thème de « l’innovation et des technologies pour l’égalité des sexes pour un monde digital inclusif. » Il est de notoriété que nos vies dépendent de plus en plus d’une forte intégration technologique. La technologie nous permettant désormais de suivre des cours, converser avec des proches, effectuer des transactions bancaires, prendre un rendez-vous médical etc. Tout ou presque, passe par un processus numérique tandis que 37% des femmes n’utilisent pas Internet.
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A ces assises, les experts du monde proposeront des solutions visant à réduire cet écart technologique en défaveur des femmes qui sont 259 millions de moins que les hommes. Du coup, il serait souhaitable qu’en lieu et place des distributions de pagnes, les pouvoirs publics s’inscrivent plutôt dans cette dynamique en permettant à un plus grand nombre de femmes vivant en Côte d’Ivoire de sortir de ce gouffre.
Marius Aka Fils