Focus/ Découvrons « El Compressor DJ » : le fils d’Hamed Farras !
Dabou (42 KM d’Abidjan). Il est 22h heures précises ce vendredi 22 avril 2022. La place HKB grouille de noceurs. C’est « la demi-finale » du Lodjoukrou Festival. L’acte 4 de cet évènement devenu culte dans le Leboutou, est en effet à son jour 4 sur 5. Les festivaliers ont répondu massivement à l’appel de Brassivoire, Sponsor leader dudit festival, via sa marque Ivoire, qui offrait en ce lieu, un spectacle gratuit et en non-stop, depuis le lundi 18 avril.
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Notre arrivée coïncide avec celle du Ministre Esmel Essis par ailleurs Commissaire Général du Lodjoukrou. Serge Blanco, l’un des animateurs attitrés des évents Brassivoire, tient le public en haleine. Dans cet intervalle, artistes locaux et d’autres transfuges d’Abidjan se succèdent au podium.
Puis s’ouvre un autre intermède, celui du mixage (compilation de tubes en roue libre). Tous les occupants de la loge VVIP et nous-même, nous laissons emportés ; au point d’esquisser quelques pas de danse.
Des minutes s’égrènent et Blanco reprend le micro et demande l’extinction des lumières de scène avant d’annoncer la montée sur scène du « Mbappé du Zouglou » entendez, l’artiste Samy Succès, pour son concert.
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Assis juste au bas de l’échelle du gigantesque podium, nous sommes tout de suite reconnus par Blanco, à sa descente de l’estrade. « Bravo Sergent, tu as assuré… le DJ est petit mais tranchant apparemment. » Le complimentons-nous. Après ces éloges, nous lui proposons une Ivoire bien fraîche à l’idée de redonner justement une seconde fraîcheur à sa gorge.
Serge Blanco l’ingurgite avec délectation et nous révèle ceci : « Il (le Disc-Jockey) se surnomme Compressor DJ et tiens-toi bien Marius, c’est le fils du grand Hamed Farras. »
Aussitôt informés, nous improvisons un cadre d’entretien. Heureusement pour nous, en plus de ses doigtés magiques, El Compressor a le sens de la sympathie. Cissé Abdul Junior à l’État civil, nous apprend-il, est effectivement le fils du célèbre reggae man Hamed Farras.
Sa morphologie ne fait pas ses 27 bougies soufflées. Handicap ou atout, peu importe, El Compressor vie sa vie sans complexe. Son statut d’enfant de star ne l’a pas empêché d’embrasser le métier d’électronicien ; pour être plus précis, de réparateur d’appareils électroniques.
Abdul Junior affirme être passé par l’Insaac. Sur insistance de son père qui a exigé qu’il fasse des études pour soutenir son rêve de suivre ses traces. « Après le Bepc, je suis rentré à l’Insaac pour me familiariser aux fondamentaux de la musique et apprendre bien d’autres choses qui m’aident énormément en ce moment. » Précise Hamed Farras Junior dont les jeux de platine font danser tout Dabou ; à l’instar de son géniteur l’a fait à travers son tube anecdotique ‘’Déni’’ dans les années 90. Titre qui lui avait servi de sésame pour des tournées un peu partout dans le monde.
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A la question de savoir quels sont ses rapports avec son père, notre Disc-jockey pousse un soupir puis se lâche : « Le fait d’en parler éveille le chagrin que je vis depuis un certain moment. Mon père lui-même me disait souvent que l’artiste doit communiquer de la joie, de la gaité. C’est ce qui me donne la force de conduire cette animation. Sinon (…) Il me manque fortement depuis son accident (…) Mais tout ce que Dieu fait est bon. » Se convainc-t-il.
Notons il y a un mois, jour pour jour, Hamed Farras s’est fait percuter par un mini car (Gbaka) dans la commune d’Anyama où il réside désormais. Fort heureusement, aux dernières nouvelles, l’artiste, interné dans une clinique de la place, serait sorti du coma dans lequel l’avait plongé ce grave accident.
La gorge nouée et les yeux humides, El Compressor de poursuivre : « Je profite de votre canal pour remercier tous ceux qui nous soutiennent depuis cet accident. Je comprends désormais mieux cette expression qui dit l’homme propose, Dieu dispose. En effet mon père préparait une bombe (Ndlr : un album) qui devait sortir à la fin de ce mois (Avril). Mais le Bon Dieu en a décidé autrement ».
Cette courte séquence dépourvue de gaieté ne saurait gâcher une si belle soirée. Cissé Abdul Junior reprend ses esprits pour nous confier qu’il s’en sort très bien dans sa triple carrière de DJ-électronicien-artiste en herbe.
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Le fils d’Hamed Farras rêve d’avoir un studio d’enregistrement et dit être en contact avec plusieurs artistes de la génération de son père. Junior recommande à tous ceux qui souhaiteraient faire de la musique de « bosser car la musique c’est comme l’école, si tu travailles dur tu te feras forcément une place au soleil » Positive-t-il. Pour le reste, « Dieu est au contrôle !» a-t-il lâché avant de regagner sa cabine technique pour continuer à enjailler le public qui, à minuit passé, continuait son flux migratoire vers la place HKB.
Marius Aka Fils