Élection à la présidence de la Fif / Drogba, Idriss, Sory : le très probable schéma tactique !

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Dans onze (11) jours, comme le Onze (11) réglementaire des acteurs du rectangle vert, les Ivoiriens connaîtront enfin l’issue du tournoi à trois opposant Idriss Diallo à Sory Diabaté et Didier Drogba. La finale se joue aux pieds de la basilique de Yamoussoukro. Histoire, indubitablement, d’éviter le tintamarre d’Abidjan suscité par le plus chronophage des matchs du football ivoirien. Qui soulèvera dame Fif au soir du 23 avril ? Difficile d’y répondre. Quoique de ces 3 prétendants, un ‘’hyper favori’’ se démarque.

De cette interrogation découle une autre certes sous-jacente mais capitale. Qui des trois candidats a le meilleur profil pour être aux commandes de la fédération ivoirienne de Football (Fif) relativement à la Can 2023 organisée par la Côte d’Ivoire ? Rechercher les pistes de réponse à cette question nous mènera au discernement.

En réalité, pour les dirigeants ivoiriens-ce qui est de l’ordre normal des choses- la Can, le développement du football ivoirien, autrement dit le plus fédérateur des centres d’intérêts et enfin la quête du prestige, importent plus. L’enjeu est là en réalité. Les projets et offres proposés par les différents candidats, ne sont que subsidiaires.

Le vent du Centre

Un vent a soufflé récemment sur les terrains de foot d’un pays situé au Centre de l’Afrique. A la tombée de cette tempête, un certain Samuel Eto s’est vu attribuer les apparats de président de la tout aussi bouillante Fédération camerounaise de Football (Fecafoot).

Ce vent venu de Yaoundé pourrait souffler sur Yamoussoukro. Si Eto régente le climat footballistique chez Biya alors pourquoi Ouattara se priverait-il de l’icône Drogba sur ses terres ?  Certes ni le Chef de l’État ni cette foule qu’on a vue dimanche envahir la Maison de verre, encore moins ces millions de Facebookeurs,ne votent pas.

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En revanche, le premier cité pourrait peser de son poids pour orienter le vent dans cette direction. Il se murmure d’ailleurs qu’un projet de consensus serait en voie d’exécution ; soit. Tout compte fait, essayer une légende à la tête de l’écosystème foot à l’instar du pays de Roger Milla, est  tout de même prometteur d’expériences nouvelles.

L’enjeu Can 2023

 Alassane Ouattara est friand des honneurs.  La première fois que le monde a vu le Président ivoirien pleurer, au sens propre du terme, c’était le 12 février 2012 au stade d’Angondjé à Libreville au Gabon. Les Éléphants venaient de manquer de justesse de floquer une seconde étoile sur le maillot ; 20 ans après la première. Leur 1er capitaine avait carrément éclaté en sanglots ce jour-là voulant consoler Yaya Touré.

Tandis que plusieurs drames et autres faits choquants se sont produits en Côte d’Ivoire depuis le 11 avril 2011. Le 6 août 2011 déjà, un autobus de la Sotra plongeait dans la lagune Ebrié et faisait 37 morts. Ouattara s’était rendu sur les lieux mais a curieusement su se contenir face à cet incident glacial.

Pas besoin d’idéogramme pour le comprendre, le  »Brave Tchê » ne badine pas avec les honneurs. Autant prédire une Can 2023 de prestige, avec une organisation de charme et surtout avec des acteurs privilégiés. Didier Drogba serait sur toutes les tablettes de ce point de vue.

« L’émergence » du football ivoirien

 « Émergence » de la Côte d’Ivoire-développement du Football, un système naturellement intégré. Si le gouvernement ivoirien peine à fournir de l’oxygène à cette discipline sportive leader, il ne crachera pas du tout sur l’opportunité.

Drogba est un mot de passe qui, si activé, pourrait générer une embellie du secteur. Les aménagements structurels annoncés par ce candidat enlèveront une grosse épine aux pieds des dirigeants d’ Eburnie. Ce qui viendra par ailleurs renforcer l’argumentaire de ceux-ci une fois le coup de sifflet de 2025 donné.

Le prestige par-dessus tout

Au-delà du sportif, la Can, le football tout court, c’est du business. Le fait que la biennale africaine soie organisée en Côte d’Ivoire sous ‘’The legend’’ en tant que chef d’orchestre adjoint, est pourvoyeur de gains. A commencer par la constellation de stars annoncée à l’investiture, si validée, du Drogba président de la Fif. Le tourisme ivoirien  sera le premier à tirer des dividendes. D’ailleurs, souvenez-vous, l’ancien capitaine des Pachydermes est ambassadeur de ‘’Sublime Côte d’Ivoire’’. Ici-bas, rien n’est hasard.

Les dernières vraies ‘’Stats d’avant-match’’

Idriss Diallo et Sory Diabaté ont une avance non négligeable. Plusieurs décennies de relations avec les acteurs du foot ivoirien n’est pas rien. Certains dirigeants de club ont été biberonnés par ces hommes de l’administration Sidy, l’autre Diallo. Il serait par conséquent difficile pour ces derniers de trahir leur propre mamelle nourricière.

Cependant, ces deux candidats « expérimentés » ne sont pas loin dit-on du « trou de 2 milliards » découvert par Mme Dao Gabala. Simple invention de détracteurs ou vérité ? En Côte d’Ivoire les conclusions  de ce genre d’audits ou d’enquête ne sont livrées que lorsque ces opérations sont dirigées contre des personnes.  Alors pour l’heure, Ras.

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Cependant si ces allégations venaient à se vérifier, il va sans dire que les concurrents de Drogba n’auront pas les mains libres. Ils ne pourront que s’aligner au cas où « consensus » il devait y avoir. L’ancien numéro 11 de l’équipe nationale est traitée à tort ou à raison de «candidat de l’étranger ».

Expression qui n’est pas sans raviver de récents souvenirs dans une autre sphère de l’histoire de la Côte d’Ivoire. Sauf que cette fois ce « candidat de l’étranger » a réellement des chances de l’emporter ; pas forcément sur tapis vert.

Marius Aka Fils   

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