Élection à la FIF : Drogba, ajoute ce grain de sel, chasse les ‘’abeilles’’, d’autres parrains suivront!

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Son projet de candidature à la présidence de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF), remet Didier Drogba à la pointe de l’attaque. L’ex-International joue gros jeu en effet. Car aux prises avec Sory Diabaté et Idriss Diallo. Ses dirigeants sortants. En attendant le coup d’envoi  de ce ‘’match’’ annoncé épique, Mister D.D. devra d’abord gagner la bataille des  ‘’vestiaires’’.

‘’La bataille des vestiaires’ en vue de la présidentielle à la FIF commence par l’AG Ordinaire prévue le 16 mai prochain et qui fixera la date des élections. Ensuite pour que leur candidature soit validée par la commission électorale-non encore installée- Drogba et ses concurrents devront remplir un certain nombre de conditions. On sait que la caution -qui dit-on s’élèverait à moins de 3 millions de FCFA- est un acquis. Mais il y a plus important.

Le scrutin de la Maison de Verres est particulier. Il y a 2 types d’électeurs. Les présidents de Club, 76 au total (Ligue 1, Ligue2 et D3 compris) et les Groupements d’Intérêts (GI) ; au nombre de 5 . Il s’agit de l’Association des Footballeurs Ivoiriens (AFI) du « Capi » Cyril Domoraud, l’Union des anciens footballeurs de Côte d’Ivoire (UAFCI) ‘’gardée’’ par Alain Gouaméné, l’Association des Médecins Sportifs et enfin l’Association des Entraineurs.

Le vote intègre le système de parrainage. Alors pour que Drogba et les autres soient ‘’classés’’,  il faut que chacun fasse jouer la corde sensible pour se trouver 3 Clubs-parrains en Ligue 1, trois (3) en Ligue 2 et 3 autres en D3. Puis faire parler sa technique pour s’offrir un dévot-parrain au sein des GI.

En outre le sort électoral de Didier Drogba, Idriss Diallo et de Sory Diabaté dépendra du schéma mathématique suivant : Trois (03) voix pour chacun des 14 Clubs de Ligue 1 [soit 42 voix] ; deux (2) pour chacun des 24 de Ligue 2 donc [48 voix] et enfin une voix par Club de D3Q, soit [38 points]. A prendre en compte également les 5 points qu’offrent les différents GI. En somme [133 voix] à recueillir.

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C’est dire que l’élection se tiendra bien loin de Facebook ou alors d’Opéra News. La précampagne doit absolument obéir aux principes du lobbying. D’où la pertinence l’interpellation du vice-président de l’UAFCI, le tout aussi mythique joueur, Koné Ibrahim. Lui qui à juste titre estime que Drogba devrait s’adjuger préalablement la bénédiction ‘’familiale’’. L’ex-buteur de Chelsea et des Pachydermes étant naturellement membre de l’UAFCI. Organisation par excellence qui devrait logiquement parrainer sa candidature en effet.

C’est là que Drogba doit faire appel à son talent de Renard de surface

Pour avoir estimé que Didier Drogba n’a pas le coffre nécessaire pour diriger la FIF parce que n’en « maitrisant pas les rouages », Hamed Ouattara s’est mis à dos des internautes. Koné Ibrahim, Bonaventure Kalou et bien d’autres y sont aussi quotidiennement rués de coups. « ‘’Méchants, haineux, aigris etc. » sont les qualificatifs que ceux-ci  attribuent à ces anciens footballeurs qui avant la génération Drogba, leur procuraient plaisirs et joies.

A leurs détracteurs,  nous  disons d’entrée que certes Kalou, Koné et Hamed n’ont pas eu la gloire de la ‘’Légende de Chelsea’’, encore moins sa fortune. Néanmoins que ceux qui les vouent aux gémonies retiennent que ces ex-internationaux ne sont pas des nécessiteux. Pour faire simple, ces anciens joueurs que nous connaissons bien pour bon nombre, n’ont pas et n’auront pas besoin de Drogba Didier pour vivre une belle retraite.

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Par ailleurs c’est là que l’enfant de Niaprahio doit entrer en jeu et prouver sa  »Drogbatitude ». Dans un premier temps, réorganiser la charnière défensive de son équipe. En demandant à tous ceux qui l’aiment vraiment d’éviter d’être désagréables envers les autres. La critique, l’adversité, même les coups de gueule, font partie de la compétition. Nulle mieux que le fils de M. Albert Drogba n’en a conscience. Les Ivoiriens savent que leur idole n’a pas que des jambes de fer, Drogba a aussi une tête bien pleine. Que l’image de la vedette mondiale ne soit pas souillée ! Que le triple Ballon d’Or africain n’écoute pas ces ‘’abeilles’’. Ceux-là qui ne sont attirés que par le miel surabondant de ses poches !

 

Ensuite, en bon renard de surface, qu’il drible tout le monde en allant modestement vers ses frères de l’AFI et de l’UAFCI. Pour laver le linge sale. Ce sera un véritable test pour le standing de son leadership. Surtout pour sa promesse de rassemblement. Une vérité de sagesse populaire enseigne qu’il faut se faire le maximum d’amis possible avant de se lancer dans une bataille.

« Il ne connait pas les rouages… » Jusqu’à ce que Drogba ne batte le portier brésilien au mondial 2010, jamais un joueur africain ne l’avait fait. Macron, Bonaventure Kalou etc. étaient novices mais ont remporté leurs élections respectives. Que Drogba répondre à cette motivation-et non une minimisation- par l’action. En démontrant  qu’il connait aussi la Maison de Verre par ricochet le football ivoirien à travers son projet.

C’est-à-dire comment compte-t-il apporter de l’oxygène au foot ivoirien essoufflé par sa course effrénée aux scandales, vidé de sa substance par la fuite de ses feux follets ; football dont le rayonnement est éteint à cause du manque de projet développement durable. Parce qu’en face Sory Diabaté et Idriss Diallo ont passé des décennies de ‘’fraternité » avec les présidents de Club, le gros de l’électorat. Et la hargne de vaincre des années Chelsea pourrait ne pas suffire. Car ce terrain-là  est très glissant et toute élection en Afrique ‘’brûle’’ tout comme la CAN.

Marius Aka Fils

 

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