La course à l’audience ne sera pas une affaire d’amateur. La libéralisation de l’espace audiovisuel, effective par endroit et en cours sous d’autres cieux, en Afrique subsaharienne effondrera davantage les positions historiques. Canal+ est dans l’anticipation. L’opérateur établi sur ces terres se renforce d’ailleurs avec Mediawan.
Il y a 2 ans, le Français Mediawan a acquis le Groupe AB. Ce qui lui procuré la position de leader indépendant des contenus audiovisuels en Europe francophone. Sa spécialité, la production et distribution de séries télévisées, téléfilms, dessins-animés et documentaires ainsi que dans l’édition de chaînes de télévision. Et le futur partenaire de Canal+ a par la suite multiplié les achats de sociétés opérant dans les domaines de la fiction, du documentaire et de l’animation avec CC&C, ON kids & family.
Désormais, il poursuit l’objectif de renforcer ses positions en Afrique subsaharienne francophone. En produisant des contenus audiovisuels originaux selon les codes des marchés subsahariens francophones. En clair, le rapprochement entre Canal+ et Mediawan se formalisera à travers une joint-venture. Sous une nouvelle entité dont le naming n’est pas encore révélé.
Aux téléspectateurs seront proposés des formats ciblés allant de la série à l’animation en passant par le film. L’on annonce comme premier projet un feuilleton populaire quotidien répondant aux attentes éditoriales de Canal+. A découvrir certainement sur les chaines A+ et A+ Ivoire. L’idée maitresse s’inspire de la stratégie de Canal+ qui a décidé de continuer à investir dans les contenus locaux. Pour se donner les moyens, Mediawan a racheté en juillet dernier les Studios Rok. Désignés référence qualité.
Bonne nouvelle donc pour les comédiens et autres acteurs du cinéma africains, particulièrement subsahariens, qui ont la possibilité de monnayer leur talent. Cette fois avec des cachets pouvant les aider à se mettre à l’abri. Afin que les SOS à leur endroit cessent.
Marius Aka Fils