« Salades », concombre, tomates fraiches : Attention ! Exigez des garanties avant de consommer !

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Ils courent les rues pour se retrouver facilement dans nos assiettes. Carotte, chou, « Salade » (laitue), concombre…ces produits exotiques cultivés par nos maraichers. A peine rincés, on s’en gave pour les loger aussitôt dans l’estomac. Ignorant le fait que dans la plupart des cas, chaque bouchée équivaut à un coup de pioche pour nos tombes.

Les épaules de ces petites vendeuses nous accostant régulièrement dans les rues sont assez frêles pour supporter la charge. Car les vrais coupables sont ces maraichers sans scrupule dont les pratiques nous précipitent chaque jour vers le cercueil.

En effet, il est de notoriété publique que les pratiques culturales actuelles intègrent l’usage de produits phytosanitaires. Et les pesticides s’arrachent comme des petits pains par nos différents maraichers dont les exploitations sont exposées aux ravageurs.

Sauf que la cupidité aidant, bon nombre d’entre eux foulent au pied -aux deux sens de l’expression- les consignes d’usage desdits insecticides. Pourtant inscrits très lisiblement sur l’emballage .Alors que la toxicité des pesticides pour l’homme est établie.

Parlant des facteurs influant l’OMS indique d’ailleurs entre autres la dose, les modalités de l’exposition, le degré d’absorption, la nature des effets de la matière active et de ses métabolites et l’accumulation et la persistance du produit dans l’organisme.

Raison pour laquelle il est strictement conseillé aux usagers d’observer un temps de carence afin d’éviter d’empoisonner le consommateur final  .Comme l’explique plus simplement ici M. Olivier Amani, Responsable Marketing chez PhytoTop, l’un des magnats du secteur : «  Selon la matière active du  produit, on demande aux cultivateurs d’observer un délai de 7 ou 14 jours avant récolte. Et ces consignes sont bien marquées sur les emballages… Malgré les nombreuses campagnes de sensibilisation que nous organisons certains producteurs refusent de se conformer aux normes ».

En fait, la demande étant très forte, il n’est pas rare que des cultivateurs véreux arrosent leurs plants et procèdent à la récolte ceux-ci le lendemain. Froissant du coup l’ordonnance des 7 ou alors 14 jours prescrits. L’idée étant de tirer au maximum leur pitance de ces petites portions de terre arable.

‘’Mousco’’ exploite depuis plus d’une décennie un bas-fond à la Riviera-Attoban et n’est pas peu fier d’affirmer qu’il moissonne plus de 10 fois l’an.

 

Le hic : depuis leur fermes respectives Mousco et ses milliers de confrères peuvent décider de décimer tout une population à  petites doses.

M. Soro Penatirgue, président de l’Association Nationale des Coopératives Agricoles de Côte d’Ivoire (Anacaci), est sans détour : « A la cuisson nous avons des chances d’éliminer les éventuels bactéries  se trouvant dans nos aliments. Toutefois il est impossible d’effacer les traces de produits chimiques dans ceux-ci quel que soit le temps de cuisson.» Ce qualiticien de formation intervenait en effet lors d’un enrichissant panel tablant sur la qualité et la transformation des produits agricoles. C’était à la faveur des toutes  récentes JNVA 2019 à Bouaké.

Figurez-vous que la laitue et le concombre sont des aliments à consommation directe. Du coup, si l’on n’est épargné par la sélection naturelle, c’est chaque jour que nous avalons à petite dose certes des pesticides.  Alors attention ! Car un professionnel de la santé nous disait froidement ceci : «  C’est ce que nous mangeons qui nous tue.»

Marius Aka Fils

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