Municipales à Bongouanou : Aka Boni Marc pourra-t-il relever le challenge ?
Moronou, champ d’essaies
Le Moronou s’apprête à vivre son premier scrutin de l’après redistribution des cartes. Entre autres faits majeurs, l’Affi N’Guessan de Gbagbo, ne répond plus de ce dernier. Le divorce est désormais consommé. Bien plus encore, l’ex-Premier Ministre s’est engagé dans une nouvelle relation. Il est dorénavant question d’idylle entre Affi et Ouattara.
Conséquence directe : des noms qui comptent dans Bongouanou tels que Ahoua Don Melo et Koua Justin, il y a peu fidèles lieutenants, ne prennent les ordres chez Affi. En face, Ahoua N’Doli Théophile, dévot d’Henri Konan Bédié dans un passé récent, est le nouveau stratège en chef du Rhdp, adversaire du Pdci-Rda.
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A y voir de plus près, ce nouveau schéma est incomplet. En clair, le partenariat Fpi-Rhdp semble ne pas bien fonctionner dans le Moronou, pourtant fief du cosignataire qu’est Pascal Affi. Sauf revirement en effet, Mathias N’Guessan Ahondjon (Rhdp) affrontera son compère Affi qui rempile pour le Conseil régional.
A une échelle réduite (municipales), la bataille se fera entre l’honorable Jacob Assougba (Rhdp) et Aka Boni Marc (Fpi). Eux qui doivent compter avec les candidatures non des moindres du Vénérable Tiémoko Koffi (Pdci) et celle de Mesmin Komoé, missionné par Laurent Gbagbo. De ce côté-là, le Ppaci et le Pdci seraient en laboratoire pour « sortir le cheval gagnant » nous confie un cadre du plus vieux parti.
Une avance concurrentielle ‘’Aka Boni Marc » ?
On pourra tout lui enlever. Mais arracher la mairie au Fpi d’Affi à Bongouanou, ne serait pas chose aisée. L’aura de l’ex-Premier Ministre repose sur du nécessairement solide dans la région. D’opinions recoupées, la séparation d’avec son ancien leader a eu moins d’effets. Il s’agit tout de même du tout 1er Maire de l’histoire du Fpi. Et du jusqu’ici, unique chef de la Primature que la région ait eu. Surtout de celui qui a dirigé la formation politique de Laurent Gbagbo, Président de la République. Une telle expérience a le minimum avantage d’entretenir une notoriété, renforcer un positionnement et surtout d’accroître le capital sympathie.
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Des sillons dans lesquels le candidat du Fpi logera ses pas pour la course à la mairie. En désignant Marc Aka Boni , Affi sait sur quoi miser. D’ailleurs, ce lundi 26 juin, au cours de la cérémonie de présentation de « Marco » comme on l’appelle, Affi s’est voulu rassurant : « Nous sommes dans une région où le Fpi est majoritaire. Nous devons donc le démontrer par les urnes », a-t-il fait savoir. Le président du Fpi d’ajouter que l’élection dans le Moronou ne sera pas comme ailleurs. Et que toute la Côte d’Ivoire aura les yeux rivés sur Bongouanou. »
Aka Boni Marc n’est non plus un parvenu. Ce cadre du Fpi vivait en France certes. Mais les actions de « Marco » pourraient parler pour lui le 02 septembre prochain. Plus jeune candidat en lice, il s’est fait justement proche des plus dynamiques des électeurs. Sans l’avoir vu, les villages de la commune ont, en majeure partie, eu de ses nouvelles ces dernières années.
Des élections apaisées, choix prioritaire des électeurs !
Outre l’onction Affi qui sera déterminante, le soutien des ténors notamment Amalaman Gilbert voire du prof. Tano Pascal (ex-concurrent interne), les connexions de celui qui est originaire de Kangandi et de Bocassi peuvent également peser dans la balance. Tano Pascal aurait pu se rebeller et se faire électron libre. Affi a réussi à imposer la discipline dans sa maison et c’est du tout bénef pour Aka Boni Marc qui profitera aussi de déblayage opéré par l’enseignant d’Université.
Le Fpi a posé ses valises à la mairie de Bongouanou depuis 2018 et n’entend pas être délogé de sitôt. Sauf qu’en politique, le terrain compte pour 90%. Et Marco », ex-leader de la Fesci, devrait s’y connaître. Le candidat du Fpi aux municipales de Bongouanou promet une campagne apaisée et respectueuse des adversaires politiques. Qu’il en soit ainsi ! Les Morofouê en ont énormément besoin.
Patricia K.