La grand-messe de l’Agriculture débute le 24 novembre aux pieds de la basilique de Yamoussoukro. Comme à la faveur des 9 éditions passées, l’écosystème agricole ivoirien et secteurs dérivés s’apprêtent à inonder la capitale politique ivoirienne. Les raisons profondes d’une mobilisation.
Ce n’est pas pour du simple tourisme. Quand bien même la ville natale du père fondateur présente des attraits inégalables. Le jeudi 03 novembre dernier à la Caistab, l’Agence pour la Valorisation de l’Agriculture (Ava), lançait officiellement la 10è édition des Journées Nationales de Valorisation de l’Agriculture, des ressources animales et halieutiques (Jnva). Jennifer Cérès la commissaire générale, annonçait à l’occasion que cette année il s’agira pour les participants de voir « comment améliorer la compétitivité des chaines de valeur afin de réduire la pauvreté et d’assurer une croissance inclusive tout en gérant les pertes post-récoltes ? ».
Lire Aussi : Distinction/Paix et développement : Jennifer Cérès reçoit deux (2) prix !
En français paysan, cela signifie que les acteurs du monde agricoles se retireront pour trouver les techniques pour accroitre leurs récoltes pour gagner plus d’argent et améliorer leurs conditions de vie. Autrement dit, stopper la fuite de nos productions vers le Ghana voisin qui propose mieux à ses cultivateurs. D’autres viendront découvrir comment faire pour ne pas que leur piment, gombo, aubergine, igname, banane…ne pourrissent pas aussi facilement après plusieurs mois de souffrance.
Et l’un des charmes des Jnva est que le petit planteur de KoffiKro et Moridougou se voie honoré doublement. A cette messe, le paysan est vraiment roi. Il discute directement avec responsables de coopérative, acheteurs, fournisseurs de produits, autorités administratives etc.
Interlocuteurs à qui il pose son problème et trouve des réponses concrètes. D’où la présence aux différentes éditions de la dizaine de milliers de paysans. Constituant à la fois un riche vivier de prospects pour les opérateurs économiques de ce vaste secteur.
Lire Aussi : Produits agricoles/ Jennifer Cérès (Ava) à l’État : « Attention, des acheteurs véreux maltraitent nos paysans ! »
L’autre avantage des Jnva est que c’est une plateforme d’échanges d’expériences et un marché prospère. Des travailleurs de la terre venus d’horizons divers se frottent les uns aux autres. Ainsi via le partage d’expériences, ils repartent dans les zones respectives avec des connaissances nouvelles. Encore que des experts chevronnés de la question s’y retrouvent pour restituer gratuitement la somme de connaissances emmagasinées au bout des années de pratiques et de formations complémentaires.
Grâce aux Jnva et son émission Brave Paysan, Jennifer Cérès a poussé plusieurs ivoiriens à la terre. Journalistes, médecins, cadres d’entreprise…ont pris goût à l’Agriculture. Et ces derniers ne regrettent pas du tout. Tous à Yamoussoukro les 24, 25, 26, 27 et 28 novembre prochain ! Car en plus du business, il y a un bel aspect festif qui est assuré par le ‘’village des Jnva’’.
Marius Aka Fils