Interview : A 48 h du 31 octobre, Benjamin Tehé (Lider) parle aux Ivoiriens, à Ouattara et à l’armée !  

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Pour ce responsable du parti de Mamadou Koulibaly, il s’agit du tout dernier avertissement. « 48 heures à Ouattara pour éviter le pire ». Benjamin Tehé parle. Interview.

Inprouv’Africa : Nous sommes finalement à 48h du 31 octobre …

Benjamin TEHE  (BT) : Permettez-moi avant tout de m’incliner devant la mémoire de tous les dignes fils du pays. Tombés pour la défense de la liberté et la démocratie. Souhaiter aussi prompt rétablissement aux blessés. Le chemin de la libération totale de notre pays passe hélas par cette étape douloureuse. Revenant à votre préoccupation, je dirais tout simplement que Ouattara court à sa perte. Il sait qu’il n’y aura pas d’élection le 31 octobre. Il est conscient qu’il n’aura de salut que par le dialogue direct avec l’opposition.

Inprouv’Africa : Pourtant la Cedeao semble lui avoir donné quitus

BT : Ceux-là ne vivent pas nos réalités. Du coup ils font fausse route. Il leur aurait suffi d’un peu d’objectivité et de courage pour stopper Ouattara dans cette aventure suicidaire. Toutes les crises en Côte d’Ivoire sont liées au non-respect de notre constitution. Et vous remarquerez que c’est parce qu’Alassane Dramane Ouattara est en  conflit avec notre loi fondamentale. Et ce depuis 30 ans.

Inprouv’Africa : Le siège de votre parti aurait été pris d’assaut par les soldats encagoulés. Le Pr.  Mamadou Koulibaly serait-il en danger ?

BT : C’est tout simplement la manifestation de la dictature du régime d’Abidjan. La milice de Ouattara agit désormais à  visage découvert. Le génocide du peuple Wê restant jusque-là impuni, celui des peuples Abouré, Adioukrou, Agni etc. est en planification.  Lider comme tous les autres partis politiques,  est engagé dans la phase  active de la désobéissance civile. C’est surement son implication sur le terrain qui se fait ressentir et qui pousse Ouattara et ces milices à perdre toute sérénité. Le pauvre Maire Bonaventure Kalou n’a pas échappé. Heureusement bientôt on ne parlera plus de cette hyène agonisante.

Inprouv’Africa : Peut-on encore parler de possibilité de dialogue… ?

BT : Il n’est jamais tard. Si Ouattara renonce à sa candidature, les minutes qui suivront nous-nous parlerons. Voyez-vous le mal est si profond qu’il s’étend à notre armée. Le Rdr lui-même est divisé entre pro-dialogues et  va-t-en-guerre. Des proches de Ouattara voyant le chaos venir, tentent de s’enfuir du pays. Jeannot Ahoussou a trouvé refuge dans la Covid et n’est plus revenu de son séjour allemand . Plusieurs barons du pouvoir ont envoyé  leurs familles hors du pays et continuent de distraire leurs militants. Il faut plutôt dire à Ouattara de respecter la constitution. C’est aussi simple que ça. Rien d’autre. Chaque peuple lutte pour un idéal et le nôtre est la constitution, gage d’une société stable et prospère.

Inprouv’Africa : Votre mot de fin ?

BT : Je voudrais m’adresser à nos frères des Forces Armées de Côte d’Ivoire (Faci). Chaque peuple écrit son histoire dans la douleur et dans le sang. Et l’enjeu est d’être du bon côté de cette histoire. Le peuple Ivoirien a trop souffert. S’ils ne font rien pour aider le peuple alors qu’ils n’obstruent pas notre  marche vers la démocratie.  A travers des actes que nous qualifierons de haute trahison devant le tribunal de l’histoire. Aux braves populations, qu’ils s’arment de courage car la lutte pour la liberté n’a pas de prix. Aucun sacrifice n’est de trop.  Je voudrais également remercier tous les panafricains qui sont à nos côtés dans cette épreuve. A Ouattara et ses adeptes, je rappellerais qu’il leur reste encore 24 H. Vive la Côte d’Ivoire une et indivisible !

Réalisée par Marius Aka Fils

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