Covid19/ Côte d’Ivoire : la Justice à l’épreuve de l’EmmaLohouesGate
Samedi 18 et dimanche 19 avril 2020, une vidéo virale sur les Réseaux Sociaux met en scène l’omniprésent DJ Molare et la sulfureuse Emma Lohoues. Lundi 20, celle qui est présentée comme actrice de cinéma est jugée en flagrant délit et écope de 6 mois de prison avec sursis en plus de 2 millions d’amende. Sa beauté n’a pas suffi. Ça c’est du Ouattara et c’est bien. Le message derrière ces sanctions est tout à fait clair mais aussi dissymétrique.
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Même si par ‘’compassion ’’ loin des lampions, ceux-là même qui détiennent l’Exécutif et le judiciaire venaient à verser l’amende d’Emma Lohoues, nous ne nous plaindront pas. Parce que le message est clair : en Côte d’Ivoire nul n’est intouchable sous Ouattara. Du moins tout le monde n’est pas intouchable. Surtout en pareille circonstance. Face à une maladie qui a osé clouer à pilori le super ministre, ministre d’État, ministre de la défense. Pour tout dire, le coronavirus est une réalité pour ceux qui n’en ont pas conscience. Quand bien même Emma Lohoues pensait que son charme allait pouvoir distraire le procureur Adou Richard.
Pour être plus sérieux, nous saluons ce jugement qui n’a d’autre charge sémantique que l’exemplarité. Autrement dit, même Emma Louhoues qui a beaucoup de ‘’parrains’’ dans le cercle dirigeant de ce pays, peut être poursuivie en justice. C’est déjà bon à noter.
Encore qu’il faut retrouver Molare,‘’ l’organisateur national’’ d’évènements de tous genres, et lui signifier son délit. Gare donc à celui qui va enfreindre aux mesures barrières. Cependant on a traité l’exercice mais il faut bien résoudre le problème. Les juristes nous diront que la loi n’est pas rétroactive. Sauf que le coronavirus, lui, l’est.
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Aujourd’hui c’est l’#EmmaLohouesGate. Hier c’était l’#InjsGate. Et l’énoncé du problème indique que le second ‘’gate’’ est la conséquence du premier. En d’autres mots, en partie, s’il n’avait pas eu d’InjsGate il n’aurait pas eu d’EmmaLohouesGate. Mathématiquement, les érudits déduiront en disant que : le 1er est le grand ensemble [E] duquel est dérivé le 2ème. Alors question : Que fait-on des acteurs de l’InjsGate ? Rassurez-vous, loin de nous l’esprit Ponce Pilate. Mais il convient néanmoins de méditer profondément ce paramètre.
En plus, il n’y a pas que les instigateurs de l’InjsGate (Max, Asalfo, Gon Fils, Anouma, Mme Donwahi, famille Bictogo etc.) Car il y eu des faux pas non moins préjudiciables posés en amont des scandales susmentionnés.
En effet, alors que le covid19 était aux frontières ivoiriennes sinon à l’intérieur d’Eburnie, des personnes en ont fait fi. Du moins au vu des leurs actes. A commencer par la tenue du MASA exhausté cette année par le mot d’ordre : « Allons à Abobo ! », aussi la poursuite du processus d’enrôlement en vue du renouvèlement des CNI; l’organisation du Congrès le 05 mars dernier à Yamoussoukro où toute la République s’est retrouvée dans une salle ; la réunion du conseil politique extraordinaire du RHDP le 12 Mars. Sans oublier l’organisation par l’opposition ivoirienne d’un meeting dans la capitale politique 3 jours après. Il y a également la tenue d’une session dédiée à la modification de la constitution par l’Assemblée Nationale et le Sénat le 17 mars ; canaux de propagation du virus auxquelles s’ajoutent les cérémonies de dons organisées dans la pagaille…
En définitive les accusés sont nombreux mais peu sont appelés à la barre. En conséquence, soit on laisse Emma Lohoues &Co dans leur inconscience, soit on fait le ménage complet.
Marius Aka Fils