Côte d’Ivoire /Crise énergétique : Comme si la transparence dégageaient ‘’l’ombre’’ du rationnement

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Finalement les Ivoiriens semblent avoir passé le rabot sur le choc provoqué par la crise énergétique. C’est même avec une teinte d’humour que certains abordent le sujet : « J’ai eu ma dose de rationnement (…) ». Focus sur ce ‘’remède’’ qui a fini par déclencher un effet placebo.

« Rationnement, crise énergétique, délestage », c’est selon. Le dénominateur commun à cette bataille de terminologie est bien [crise]. Il y  a « rationnement » parce que la fourniture en électricité ne tourne pas à plein régime. Il fallait donc y faire face de sorte à limiter l’impact. L’alternative est connue : une bonne communication de crise.

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Tout naturellement cette situation a ‘’redéfini’’ les rôles. Instruisant implicitement ceux qui tenaient pour seule responsable la Compagnie Ivoirienne d’électricité (Cie). Tandis qu’elle ne joue que le rôle de concessionnaire. On dirait en ‘’ français abidjanais’’ : « La Cie est le chauffeur-titulaire qui rend compte au ‘’Djoulatchê’’.» Qui n’est autre que l’État de Côte d’Ivoire. D’où les fréquentes montées au créneau de M. Cissé Sabati, Dg de l’Énergie.

Justement on ne peut dire que le ‘’binôme’’ Gouvernement-Cie n’a rien fait. Mieux, le respect des normes de la communication de crise par ces deux entités semble payer. Ne dit-on pas qu’une bonne communication de crise ne garantit pas que tout se passera bien ? Qu’en revanche, une mauvaise communication garantit que tout se passera mal ?

Le fait que le Dg de l’Énergie se soit invité sur le plateau du JT (Rti) de 20h, le 23 avril, a été capital dans la gestion de l’équation. Une crise a trois (3) cycles de vie : la phase de l’émotion, celle de la polémique et enfin la phase du rationnel. A l’époque, nous étions à la charnière des 2 premières phases.

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De son côté, la Cie a fait sa part de Job. A savoir être alerte face à un problème déjà connu : « la crise du courant électrique ». Le binôme a commencé par reconnaitre : « il y a crise ». Réduisant du coup, l’effet de surprise et surtout coupant court aux éventuelles accusations. Comme quoi une faute avouée est à moitié pardonnée.

Précisons que la faute ici est le manque d’anticipation du gouvernement. Lui qui devrait prévoir les antidotes à la « sècheresse » et à la « panne de la machine à Azito. »  D’ailleurs M. Sabati ne l’a pas caché : « Le planning des  investissements (dans le secteur) a été plombé par la crise sanitaire. » En d’autres termes les investissements promis par l’État n’ont pas suivi leur cadence indiquée.

Quand bien même les débats politiques qui s’en sont suivis ont importé la polémique. Les réseaux sociaux étaient plutôt inondés par la ‘’Var’’. La rétrospection des déclarations faites par les «  cadres du Rdr » qui attribuaient le « délestage sous Gbagbo » à l’incompétence dudit régime.

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L’une des lois de la Com de crise est de reporter la responsabilité. Ici la pluviométrie et le Covid ont été mis au banc des accusés. A ce niveau, le distributeur de courant a fait bien de lever grand le voile. La presse a bénéficié d’une visite guidée organisée par la Cie sur certaines installations. L’on a pu constater qu’effectivement des barrages électriques n’étaient normalement alimentées en eau ; les effets de la sècheresse aidant. Mieux, la compagnie a envoyé son Clément pour partager le quotidien des internautes.

Aussi dans une telle configuration (crise), la façon dont un acteur collabore avec les médias est très déterminant. Et en Côte d’Ivoire,  peu diront que la relation presse de la Cie n’est pas bien menée.  De ce côté-là,  effectivement la transparence a laissé entrevoir tout de même une clairière. Dans le flou engendré par les coupures intempestives de courant. Une communication proactive, responsable et claire qui s’est avérée payant.

Au final, les populations ont intégré la notion de crise ; avec ironie d’ailleurs. Encore que le mois d’août annoncé comme fin du calvaire semble avoir été hâté. La situation se normalisant progressivement avant date.

Marius Aka Fils 

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