Maquis-Resto-Bars : un travail herculéen s’abat en silence, « beaucoup de choses changeront ! » (Jacques Borget (Sg PPMBR)
L’idée de mutualiser les intelligences à l’effet de juguler au mieux la crise du Covid, a servi de rampe de lancement à la faitière. Depuis le 26 avril dernier existe officiellement en Côte d’Ivoire une Plateforme des Propriétaires de Maquis, Bars et Restaurants (PPMBR-CI). Organisation dirigée ‘’Maitre’’ Gnawa Josué, l’un des promoteurs culturels ayant pion sur rue. Forte de mille (1000) membres (à date…[les adhésions se faisant massivement au fil des tournées de mobilisation]), cette plateforme muée par la suite en syndicat, poursuit le noble objectif de remettre les acteurs du secteur au-devant de la chaine des valeurs.
Le Secrétariat Général est coiffé par M. Jacques Borget. Journaliste-Communicant, celui qui a gratifié la Rédaction d’ In’prouvAfrica d’une « visite de courtoisie » ce vendredi, a levé un coin de voile sur les chantiers engagés par sa structure depuis cette date mémorable d’avril 2020.
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Projet qui repose sur trois (3) piliers majeurs. Primo : le renforcement des capacités des propriétaires de Maquis, bars et restaurants ivoiriens en vue de professionnaliser le secteur. En d’autres mots passer de l’informel au formel. A ce niveau d’ailleurs, M. Borget a indiqué que le PPMBR-CI scrute des négociations avec les pouvoirs publics afin de trouver la meilleure formule en termes de régime d’imposition audit secteur. « Nous voulons permettre à l’État de Côte d’Ivoire de rattraper les déperditions financières…dans une démarche consensuelle ; pour le bien de tous » A-t-il souhaité.
Secundo : assurer la sécurité sociale de ces producteurs de richesses. Les animateurs de ces microentreprises bénéficieront bientôt d’une couverture sociale adaptée à leur modèle économique. « Les employeurs et employés des bars, maquis et bars devraient pouvoir se soigner et soigner leurs proches tout en sécurisant leurs biens…Et nous entendons relever ce challenge les jours à venir. » Assure le collaborateur de Gnawa Josué qui fait un appel du pied aux Maisons d’Assurance de la place.
Il convient de noter que ce secteur contribue à hauteur de 15% au Produit intérieur Brut (PIB) ivoirien. Les chiffres l’illustrent amplement : 43 000 établissements (Maquis, Bars, Resto) à Abidjan et environ 200 000 au plan national. A noter qu’au bas mot, 3 employés en moyenne travaillent sur le noyau dur de la chaine (établissement, Ndlr) et 3 autres gagnent leur pain quotidien par le truchement des activités périphériques (vendeurs de poisson et poulet braisé, aloco, attiéké, Choukouya etc.) Sortez vos calculettes et vous verrez que ce secteur est l’un des plus gros employeurs en Côte d’Ivoire.
Tertio : l’appui financier auxdits acteurs. Sur ce plan c’est plutôt une bonne nouvelle qu’a laissé entendre notre hôte du jour. Le Sg de la PPMBR-CI n’était pas peu fier d’annoncer « le refinancement post-Covid de nos membres ». Ce 3ème pilier des chantiers engagés par la plateforme serait en phase de finition. Bientôt « en plus de l’avantage d’ouvrir des comptes à blanc, les opérateurs bénéficieront de prêts bancaires à taux d’intérêts considérablement réduits » se réjouit-il. Faisant le rapport avec la sinistrose du secteur accentuée du reste par les mois de fermeture au plus fort de la crise sanitaire.
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Les déguerpissements, les litiges fonciers et autres grabuges sont autant de plaies affectant sérieusement les opérations dans ce milieu. Le palliatif trouvé par ‘’l’administration Gnawa’’ est de lancer une vaste opération de purge de droits coutumiers. Laquelle débouchera sur l’identification de sites devant accueillir des chaines de maquis, bars et restaurants par endroit. Ainsi aussi bien dans le District d’Abidjan que les grandes agglomérations en province, se trouveront des pôles dignes de ce nom pour le bonheur de l’industrie culturelle ivoirienne. M. Jacques Borget reste convaincu quant à un rayonnement du secteur dans un futur proche. Les premiers signes sont d’ailleurs visibles à travers l’acquisition du beau siège de la PPMBR-CI sis à Cocody Riviera 2. « Le boulot ne fait que commencer » nous confia-t-il ; au détour d’un sourire à pleine dent.
Marius Aka Fils