Depuis le 19 septembre dernier, Heineken, 1ère bière plus vendue en Gms au monde (2014) selon Lsa, est produite en Côte d’Ivoire par Brassivoire. Dans un élan de sureté, M. William Van Waesberghe, le Maître-Brasseur du groupe Heineken, était à Abidjan à la faveur du lancement de cette version made in Eburnie. En gros l’on retient que le prix baisse grâce à l’éclipse des coûts d’importation. La « qualité » intacte. Un projet mijoté « depuis 03 ans » venait ainsi d’être acté, l’exhumation de certains « déboires de la marque » également.
En effet, s’en ait suivi sur les réseaux sociaux, principalement Facebook, singulièrement dans certains fora à forte audience, une avalanche d’éléments rappelant « des pratiques douteuses » ; « de sombres pratiques d’Heineken » révélées au Nigeria, en Rdc, au Rwanda et au Burundi. A côté de cela, il y a un présumé consommateur qui dit avoir eu » des céphalés avoir bu la nouvelle Heineken » . A part ce dernier qui a porté sa critique sur le contenu de la bière, la plupart ont porté des griefs relatifs à la l’image de la marque. Pour les besoins de la cause, nous vous partageons les différents liens sur lesquels se seraient appuyés ces internautes.
Globalement tout tourne autour de la sortie d’un livre intitulé Heineken en Afrique: Une multinationale décomplexée écrit par Olivier van Beemen, journaliste d’investigation néerlandais « spécialisé Afrique » et travaillant chez Le Monde.fr
selon cet enquêteur la multinationale (Heineken) aurait prospéré sur fond de corruption et de soutien à certains régimes africains. Pis le 2è brasseur mondial aurait formé des prostituées au Nigeria pour booster les ventes de Legend sa marque locale. Non sans mentionner qu’en Rdc des vendeuses aient été contraintes à des rapports sexuels avec des responsables de la marque.
Évidemment, ces allégations se sont heurtées à un démenti formel de la part des mis en cause. Sauf que l’investigateur dit avoir documenté suffisamment son œuvre pour chasser tout soupçon d’écrits tirés d’une buse de rumeurs.
Nous avons également revu un extrait de l’émission Intelligence Économique de France 24 titré ‘’En Afrique la guerre des bières est déclarée ’’. Élément dans lequel l’investigateur soutient mordicus que tout est presque permis sur le continent Noir : « C’est en Afrique uniquement que ce genre de pratiques peuvent prospérer. La presse est moins critique. Heineken paye les journalistes, les Ong et les gouvernements considèrent ces multinationales comme des partenaires… »
Sur ce point, il est important d’attirer l’attention de notre confrère. Pour ce qui concerne la Côte d’Ivoire, Olivier doit savoir que la presse ne reçoit de pot de vin de personne. Les entreprises communiquent parfois sur nos supports tout comme ils le font sur LeMonde.fr, l’Echo.fr tutti quanti.
Si nonobstant les millions d’Euros sont déboursés par Volkswagen pour passer ses pub sur la télévision française Cnews et que cette chaine n’a pas hésité à faire écho du « dieselgate » alors nous feront notre devoir de journaliste en toutes circonstances également. Effectivement le fait que les dirigeants africains priorisent la ‘’presse étrangère’’ a la conséquence de susciter un tel jugement.
Les paroles s’envolent, les écrits restent dit-on. Pour l’instant l’on retient la version émanant du livre d’Olivier van Beemen. Au Groupe Heineken en particulier les managers des succursales ‘’incriminés’’, de déconstruire « ces rumeurs ». Les moyens pour y arriver sont légions et ce n’est pas à cette puissante multinationale que nous le diront.
Pour l’instant Heineken Côte d’Ivoire entame sa pénétration sur le marché. Brassivoire son fabricant et son rival La Solibra mènent une bataille acharnée, digne de choc des extrêmes mais par-dessus tout de façon civilisée.
Généralement ces deux concurrents mènent leur guère avec des ‘’armes conventionnelles »:(communication, activations, créativité, Rse). D’ailleurs nous demeurons convaincus que la galaxie Castel apportera une réplique à ce nouveau produit ‘’Brassivoirien’’.
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Le marché ivoirien est le 21e africain sur lequel est implantée une unité de production de cette bière et estimons que ce genre de « pratiques » n’existent pas ou du moins ne produiront pas. Brassivoire/Heineken n’y ont pas intérêt. Car justement nous sommes critiques.
Marius Aka Fils