Côte d’Ivoire /Front Populaire Ivoirien (FPI) : ce ‘’médecin’’ dont la propre santé nécessite des soins intensifs !

Se réconcilier avant de promettre réconcilier les Ivoiriens

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Tous ou presque ont répondu à l’appel de « l’unité d’action ». Mais tous ou presque sont venus en laissant leur maison en feu. Plus fuligineux, le logis Front Populaire Ivoirien (Fpi) de Laurent Gbagbo. Comme à son habitude depuis bientôt 7 ans, s’est donné en spectacle. A une rencontre pourtant censée consacrer « l’union sacrée pour sauver la Côte d’Ivoire.»

Henri Konan Bédié (Hkb) a présidé dimanche dernier une réunion des partis politiques de l’opposition membres des différentes plateformes idéologiques ou non idéologiques. Mais aussi des syndicats et de la société civile, au siège de son parti, le Pdci-Rda. Alors que les Ivoiriens avaient les oreilles scotchées aux claustras de la Maison Verte. Histoire de savoir le sort que leur réservent les politiques dans ce climat déjà tendu, les ‘’dramaturges’’ du Fpi vont encore leur servir une autre ‘’pièce théâtrale’’.

Ainsi l’acteur principal du « camp Affi »  sonna le gong. La seconde ayant suivi la fin de cette rencontre : « (…)  Je considère essentielle la construction d’un front uni de l’opposition, afin d’imposer au régime au pouvoir un processus électoral loyal, transparent et inclusif. Dans cette perspective, la dispersion des forces et des initiatives ne serait pas à la hauteur de notre enjeu commun. C’est dans cet esprit, résolument unitaire, que je m’apprêtais à participer à la réunion de cet après-midi, lorsque le S.E permanent du Pdci-Rda, M. Maurice Guikahué, a informé notre première vice-présidente que (…) le FPI n’était pas invité, mais proposition m’était faite de rencontrer le président Bédié lors d’une nouvelle audience, programmée dans les 48 heures. » Dixit Pascal Affi.

Il faut savoir que dans ce ‘’sketch’’, le Ministre Assoa Adou, l’autre acteur de 1er rôle, aurait conditionné sa participation à ladite rencontre par l’absence du président du Conseil Général du Moronou. En d’autres mots ‘’si Affi est là alors je ne viens pas !’’. D’où la parade diplomatique de Guikahué : «  le Fpi n’était invité… ».

A l’analyse au-delà de ces agissements peu valorisantes,  l’attitude du ‘’doyen d’âge’’ Hkb devrait interpeller plus d’un. Il s’agit tout de même du « fils d’Houphouët-Boigny » qui cautionne ce bicéphalisme dans la Maison du Pdci-Rda. C’est-à-dire ‘’Temple du dialogue’’ et demeure politique du Père de la Nation. Où met-on le principe de cohérence quand des personnes incapables de se parler exigent un dialogue inclusif au pouvoir ?

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Finalement à la suite du Sphinx de Daoukro, Assoa Adou et tout à l’heure, Pascal Affi,  s’accordent à obéir au mot d’ordre  de « désobéissance civile ». Par contre refusent tous deux de désobéir à leurs intérêts personnels. Là où seul qui vaille est celui de la nation. L’ex-Premier Ministre a commis l’erreur de vouloir « tourner la page » de son patron. Soit

Mais par-delà l’évidence Alassane Ouattara, à qui profite réellement la division au Fpi ? Que les cadres de ce parti du reste bondé de sommités y méditent sérieusement. N’est-ce pas inconcevable que Simone Gbagbo, Assoa Adou et Affi N’Guessan, tous Akan, n’arrivent pas à parler depuis des années ? Eux qui pourtant sont culturellement instruits pour savoir qu’aucun blocage ne saurait résister à la diplomatie Akan.

Il a fallu juste un coup de fil de Guillaume Soro à Laurent Gbagbo pour que l’ex-patron de la rébellion obtienne de son ‘’prisonnier’’ sa caution morale pour l’érection du bloc politique anti-Ouattara. En clair, la victime peut pardonner aussi facilement à son bourreau. Si tel est le cas, il faudra bien que l’ex-Chef d’État nous dise que ce qu’il reproche exactement  à Affi.  Ces griefs valent- il le 1000e de la gravité des torts causés par Ouattara via/avec Soro à Gbagbo ?  Et puis  par-dessus tout,  pourquoi Laurent Gbagbo ne parle-il pas depuis ?

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De deux choses l’une, soit le Fpi retrouve ses trois lettres originelles et devient alors crédible vis-à-vis des Ivoiriens. Pour ce qui concerne son opération reconquête du pouvoir. Soit Affi et Assoa Adou (Laurent Gbagbo) continuent sur leur lancée. Dans ce cas, que chacun s’apprête à recevoir une raclée de la part des populations. Car les Ivoiriens recherchent prioritairement la meilleure offre pouvant exécuter avec succès le chantier réconciliation. Or divisé, ce Fpi ne répond pas du tout à ce critère majeur. La Côte d’Ivoire est malade et a besoin de soins. Evidemment pas ceux administrés par un médecin souffrant.

Marius Aka Fils  

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