Effets des changements climatiques : Amateurs, si rien n’est fait, vos bières ne vont plus mousser !

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Les bières que nous consommons moussent grâce à leur teneur en malt, lui-même issu de la torréfaction de l’orge. Or cette plante herbacée est menacée par les changements climatiques. Face à l’alerte, tous les acteurs de la chaine des valeurs se sont retrouvés le 11 avril dernier en France pour sauver la matière première de la bière.

Brasseurs, malteurs et agriculteurs au secours de l’orge. La vie de la céréale subissant depuis peu d’importants  bouleversements. Des experts ont détecté des modifications en effet au niveau de son cycle de germination. Observant  des mutations en termes de croissance et de fructifications de ce qu’il  convient de désigner  la matière première de la bière.

Les conséquences de ce phénomène orchestré par les changements climatiques sont loin d’être bénignes. Puisque  selon le Délégué Général de l’Association des Brasseurs de France,  Maxime Costilhes, la qualité de la bière en dépend. Pour lui la teneur en protéines de l’orge qui est torréfiée pour faire du malt doit être comprise entre 9 et 12%. «  En dessous et au-dessus, l’orge ne peut plus être utilisée parce que la bière ne mousse pas. » Explique-t-il.

Et le spécialiste d’ajouter que pour obtenir une torréfaction régulière, les grains doivent être de la même grosseur si bien que l’orge destinée à la brasserie est soigneusement séparée de toute autre céréale qui pourrait affecter son homogénéïté tout au long de son trajet entre le champ et la malterie.

Notons qu’avec 1,2 million d’hectares semés en orge d’hiver et 500.000 en orge de printemps, La France est le premier exportateur mondial de malt et le second exportateur d’une orge brassicole. Et  nos brasseries africaines importent cette matière première. Autrement dit, si rien n’est fait, nos bières ne mousseront plus et évidement  la qualité de cette boisson prendra un coup.

Pour l’instant sur la base des informations en notre possession, l’activité brassicole ivoirienne est pour l’instant à l’abri de tout danger.  Il reste que dans les mois à venir tous les acteurs de chaine puissent trouver des solutions idoines. A commencer par soutenir plus sérieusement les initiatives liées à la transition écologique. En Côte d’Ivoire des plateformes notamment les Jfac existent. Pourquoi pas, trouver les moyens de cultiver l’orge en Eburnie. Ne dit-on pas que tout pousse en terre ivoirienne ? Encore que les compétences pour le faire, ce n’est ce qui est rare sous nos tropiques ?

Marius Aka Fils

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