Les constructeurs chinois règnent depuis peu sur le marché du smartphone en Côte d’Ivoire. Infinix, Itel, Tecno font du chiffre et les bilans annuels des plateformes de ventes font pâlir d’envie tout prétendant. Xiaomi est aussi Chinois. La marque n’est pas absente sur le segment. Sauf que des faits suscitent frayeurs.
Présent mais absent
Si des entreprises s’établissent à travers le monde à travers des succursales, ce n’est pas uniquement pour des besoins de coordination. L’autre objectif, le plus optimal, c’est de donner un gage de confiance à la cible. Le consommateur est plus rassuré quand il sait que son interlocuteur n’est pas un fantôme. Malheureusement, Xiaomi qui est pourtant bien établie sous d’autres cieux, semble carrément ignorer ce paramètre combien important en Côte d’Ivoire.
Le client livré à lui-même, Service Après –Vente (SAV) inexistant
La conséquence directe de cette absence de représentation est qu’on peut certes se procurer des smartphones Xiaomi par des canaux « détournés », nous y reviendrons, toutefois en le faisant le client doit avoir à l’idée qu’il le fait à ses risques et périls. Parce que le Service Après-Vente version Xiaomi n’existe nulle part en Côte d’Ivoire.
Un réseau de distribution « non conventionnel »
Les constructeurs qu’ils soient chinois ou d’autres nationalité prennent le soin de s’agripper sur les réseaux de distributions déjà tissé sur place. Avec bien entendu des innovations par endroit selon des stratégies. Le plus important c’est que lesdits opérateurs mettent à contribution ces milliers de jeunes qui ont décidé d’investir dans le commerce. Ce, d’Abidjan à Bouaké en passant par San Pedro et les autres mégapoles du pays. Ce n’est pas le cas pour Xiaomi, du moins à la lumière nos recherches.
Les consommateurs ivoiriens méritent-ils ça ?
En Europe et Asie Xiaomi est considérée comme l’étoile montante chinoise. L’entreprise créée en 2010 fait fort dit-on. Sauf qu’en Côte d’Ivoire, pour ce qui nous a été donné de voir, on a affaire à des modèles de téléphone en fin de vie sur les marchés cités plus haut. Comme si l’objectif de cet autre constructeur émanant de l’Empire du milieu a pour intention de liquider ses vieux stocks sur le marché ivoirien.
Promotion de l’emploi en Côte d’Ivoire ? « Zéro pointé »
Le gouvernement ivoirien a publié récemment des chiffres suffisamment discutables du taux de chômage en Côte d’Ivoire. Quoi qu’il en soit, des milliers de personnes vivant en Eburnie n’ont aucune source de revenu. Et ce n’est pas faute de n’avoir pas essayé. Alors le chômage étant une réalité loin des artifices projetés, opérer dans le secteur de la téléphonie mobile offrirait l’une des plus belles opportunités pour cette jeunesse. Hélas, pour l’instant ce vivier n’intéresse guère ce constructeur chinois. Conclusion, impossible de compter la marque parmi les absorbeurs de chômeurs.
Des produits vraisemblablement non adaptés au marché
Nos recherches ont permis de découvrir des mentions non moins effroyables : ‘’Product Mode for Chineese Market ‘’. En français simple cela se traduit par ‘’ Appareil adressé exclusivement au marché chinois’’. Nous avons aussi manipulé des packagings frappés uniquement d’écriteaux chinois. A priori ceci ne serait pas un handicap si et seulement si une adaptation aux autres marchés suivait dans le process.
Malheureusement, à en croire un spécialiste, les smartphones Xiaomi sont conçus dans le sens d’empêcher à l’utilisateur d’avoir accès à tout le système Androïde Européen et Américain. De même que l’intégralité des applications de Google store pourtant prisées par les férus de téléphone en ce moment. Si cette assertion venait à être vérifier, nous estimons que cela est bien grave. Pour paraphraser l’autre, on dira à Abidjan : ‘’A quoi ça sert d’avoir un smartphone aussi limité ?’’
L’actualité sociopolitique en Côte d’Ivoire a aussi pour fait saillant, l’adoption en Conseil des Ministres le 06 décembre 2017, du décret portant limitation de l’âge des véhicules d’occasion importés. En gros, le discours officiel vise à travers ses mesures à protéger les populations contre les accidents et la pollution et biens d’autres conséquences de la vétusté du parc automobile ivoirien. Alors ici aussi les risques de dégâts sont énormes, donc jetons-y un regard !
Patricia K.