Abidjan-loisir et détente se conjugue désormais avec les établissements aux effluves culturels ou ethniques. O’Baoulé, O’Bété… attirent. Et Cocody a son O’Bété, évidement, le chic, le soft avec. L’évènement se déroule et se répète les dimanches au Carat ’In Bar, on y a fait des tours, on se bouscule.
Le mérite du métronome (GAF) n’est pas forcément d’avoir façonné O’Bété. D’autant qu’O ’Baoulé et autres existaient déjà. Mais il faut donner à GAF ce qui lui appartient. C’est-à-dire ce O’Bété qui allie habilement la triade : distraction-éducation-socialisation. Le concepteur avec qui nous avons conversé téléphoniquement ce lundi a été moins prolixe « Abidjan on copie facilement ». Démarche prudentielle oblige certes.
Mais le réflexe de fouiner nous a donné de voir de voir des choses hier dimanche au Carat ‘In Bar sis à Cocody non loin de la célèbre ?. Ce temple du O’Bété ‘’version choco’’, pour parler abidjanais, recevait en effet un certain Zirignon Dodo Lather. Ceux qui ont l’habitude de s’offrir ce nom difficilement effaçable de la musique tradi-moderne ivoirienne ailleurs, ont vite fait de conclure que la prestation de l’artiste, celle d’hier, fera date. C’était tout simplement explosif.
Qu’est-ce qui fait tant monter l’adrénaline à un tel niveau vertigineux lors des soirées O’Bété de Cocody ? Les promoteurs nous répondent… du moins sans répondre : « C’est la particularité du O’Bété au Carat’ In Bar » nous disent-ils. Là encore la phobie du plagiat a fait encore effets à ce niveau.
Encore que côté attraction c’est du 100%. Avec visitorat majoritairement select mais surtout abondant, l’esprit Cocody aidant. Autrement dit, le Carat’ In Bar fait salle comble. Entrée libre, consommation dédiée, détente tous azimuts. Trois cent personnes qui débout qui assises, sans oublier ceux qui n’ont pas eu accès par manque de place, ont passé 7 heures chrono de plaisir intense. Car la messe O’ Bété dans cet établissement rebaptisé temple du ressourcement c’est de 17h à minuit, tous les dimanches évidement. Et les célébrants varient. Parmi eux des non moins célèbres tel que Lukson Padaud.
Avis à Brassivoire et Solibra
On ne devait plus parler de concurrence entre les deux acteurs majeurs de l’industrie brassicole ivoirienne ; il s’agit plutôt de rapport de force mais surtout de combat sans merci. Désormais c’est du tic au tac que Brassivoire et Solibra se répondent et ce à tous les niveaux. D’ailleurs In’Prouvafrica.com vous livrera très bientôt une analyse chirurgicale sur cette rivalité retentissante. Alors qui de Solibra ou de Brassivoire fera du O’Bété sa chasse-gardée ?
Parce que de bonnes raisons militent en faveur d’une occupation territoriale intégrale par l’un des brasseurs cités plus haut. D’une part parce que la clientèle du Carat In est dominée par ces personnes qu’on appelle communément les Jeunes cadres dynamiques. Ceux-là qui ont les moyens de se faire vraiment plaisir mais aussi de potentiels ambassadeurs de marque. D’autre part le concept O’Bété, celui du Carat ’In Bar est doté d’une composante culturelle bien maitrisée. En d’autres mots, un prétexte corporate parfait. Quand on sait l’appui à l’action culturelle figure en bonne place dans l’agenda aussi de Brassivoire que de Solibra.
Marc-Emmanuel Moyé