Port d’Abidjan : les bateaux ne peuvent plus y entrer normalement !

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Loin des gros chiffres de croissance économiques distillés à tout vent, il urge pour l’un des poumons économiques sinon le principal de la Côte d’Ivoire, une intervention ‘’chirurgicale’’. Auquel cas, tout risque de s’arrêter pour « la locomotive » de l’Afrique de l’Ouest. Chose qui ne n’aura pour effet qu’empirer la situation socioéconomique déjà assez décriée.

C’est en passant en zone portuaire récemment à la recherche de poissons frais pour consommation domestique que ce désolant spectacle a forcé notre regard. Le canal de Vridi, cet important ouvrage conçu dans les années 50 et constituant jusqu’à l’instant même l’unique voie de connexion entre le Port autonome d’Abidjan et l’Océan atlantique, est dans un état de dégradation très avancé.

A nous profanes, des spécialistes que nous avons approchés sur place enseignent que le canal est un peu  comme  le corridor de Gesco (Abidjan-Yopougon) pour toutes les villes joignables par l’autoroute du Nord. Autrement dit, si le canal se ferme, c’est la frontière maritime de la Côte d’Ivoire qui se ferme et l’essentielle de l’activité économique avec.

Il est bon de le savoir l’argent généré en une seule journée d’activités portuaire suffit dix fois à réparer ce dommage. En effet,  l’érosion qui a rongé les berges jusqu’à atteindre le bitume et les rails sur les lesquels s’opère le plus gros trafic du parc automobile des entreprises pétrolières. Concrètement, le port d’Abidjan, 1er d’Afrique de l’Ouest et 2ème plus important de toute l’Afrique, contribue à 90 % des recettes douanières du pays et à 60% du revenu de l’Etat, mieux, 70 % du Pib ivoirien passe par l’entreprise gérée par M. Hien Sié.

Cela parce que ce site stratégique peut accueillir aujourd’hui plus d’une soixantaine de navires en opérations commerciales. Malheureusement, tous ces navires n’arrivent pas à Abidjan sans passer par le canal de Vridi, du reste la seule issue. La voie unique pour parler comme les non-sachant.

«   Hélas, l’argent part d’ici chaque jour. Et comme si on a décidé de se on suicider, on refuse de soigner ce poumon affecté et chaque jour le mal s’aggrave. » Métaphorise un agent portuaire, mieux, spécialiste en infrastructures, dont nous s’oserons pas mentionner le nom à sa demande : «  …Je ne veux pas perdre mon  boulot… » Nous-a-t-il prié.

Aux dernières nouvelles, des travaux auraient été engagés. Après combien de temps et surtout à quel degré ? Nous-nous y rendrons pour en donner les nouvelles ; à très bientôt.

Marius Aka Fils

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