Côte d’Ivoire : hélas, le prix du poulet va certainement s’envoler bientôt !
Évidemment lorsqu’on parle de changement climatique ou d’écologie, nombreux sont ceux qui pensent fautivement ne pas être concernés. Sauf que cette fois les effets pervers de cette crise écologique vont bientôt s’appliquer à tous. Du moins à tous ceux d’entre nous qui consomment les produits avicoles, précisément le poulet en Côte d’Ivoire. Hélas !
En Côte d’Ivoire la volaille se conjugue principalement en deux termes : Coqivoire, marque de la Société Ivoirienne de Production Animales (Sipra) et Foani, label de l’entreprise Foani Services. Deux(2) géants de ce secteur dont la chaine de production intègre des intrants agricoles tels que les céréales.
En français facile, c’est avec le maïs que ces industriels engraissent leurs volailles. Et sachez qu’au moins 60 % de la production nationale du maïs est absorbé par Coqivoire, celle-là qui dirige les débats sans vraiment grand partage dans ce secteur.
Malheureusement, de sources introduites, ce produit céréalier se fait rare en ce moment. Tout simplement parce que la production nationale (2017-2018) n’a pas été à la hauteur de la demande ces derniers temps. Si le maïs manque en Côte d’Ivoire c’est en grande partie dû aux effets pervers du changement climatique.
« Soit il ne pleut pas en temps voulu soit il pleut trop lorsque en des périodes non souhaités. Malheureusement, nous ne bénéficions pas d’appui de la part de ceux qui doivent nous l’accorder pour harmoniser les choses ; tandis que les solutions existent.» Nous a soufflé récemment un responsable d’organisation professionnelle agricole de la filière qui a insisté sur le fait qu’il souhaite « strictement » requérir l’anonymat.
A cela s’ajoutent les problèmes de fertilité des sols en zones de production. Phénomène lié à la saturation de l’espace agricole. Et aussi les difficultés d’acquisition des autres facteurs de production ainsi que les pratiques culturales (traditionnelle, manuelle, extensives). Ce qui contribue à faire baisser les rendements.
Le grenier s’étant aminci, Coqivoire et Foani, ces deux ‘’colosses’’ du poulet se seraient alors tournés vers des sources d’approvisionnement hors des frontières de la Côte d’Ivoire. Quand on sait que l’administration douanière ivoirienne passe par là, tout naturellement si cela continu, dans un futur très proche, ces opérateurs seront obligés d’augmenter le prix du poulet au grand dam du consommateur final. D’ailleurs, la probabilité que cette flambée se produise est très forte, nous fait-on noter. Nous y reviendrons.
Marius Aka Fils