Cocody : Jean-Marc Yacé, attention à votre Police Municipale, le prochain rendez-vous n’est pas loin !
Ce mercredi à 15h10 minutes nous avons été témoin d’une scène aux alentours du marché de la Riviera-Palmeraie. Une descente punitive des agents de la Police Municipale de Cocody a laissé des traces. La Côte d’Ivoire a fini par fabriquer une nouvelle race de citoyens ; des Hommes sans cœur.
Ces vendeuses-principalement des vivres (Attiéké, galettes, ‘’Apf’’, riz-sauce etc.)- vont devoir s’endetter. Si jamais, elles ont le courage de reprendre leurs activités. Car les policiers municipaux ont littéralement pilonné leurs marchandises et les étales avec. Tables, chaises, tabourets, parasols, fourneaux…il n’en reste que des débris désormais. Malgré les supplications des pauvres commerçantes. Prostrées à la fois dépitées et prises de frayeur face à la furia de ces Forces de la casse.
Plus grave, sans vergogne, ces policiers d’une autre race ont eu le courage d’emporter avec eux des tubercules d’igname, de la tomate…Pour besoins d’enquête ? Seuls ces ‘’soldats de la destruction’’ du Maire Jean-Marc Yacé pourront répondre.
Nous convenons que ce genre d’opération vise à juguler les occupations illégales du domaine public. Nous savons également que le déguerpissement est un mode de régulation de l’espace urbain ; pour « le bien-être des populations ». En revanche, il est indispensable que nos autorités diluent un peu leur vin.
La majorité de ces vendeuses se « débrouillaient » au sein du marché de la Palmeraie. Jusqu’à ce que ce marché subisse un incendie le 29 décembre 2019. Depuis lors, les victimes n’ont pas grand nombre vers qui se tourner. En tous cas pour l’instant, les promesses d’appui aux victimes n’ont pas vu le jour.
Et M. Jean-Marc Yacé et son Conseil Municipale savent pertinemment que le marché ferme à 15 heures depuis la survenue de la pandémie de coronavirus. Ces femmes s’installent donc là pour permettre à bon nombre de s’approvisionner post-fermeture. En outre le Maire de Cocody devait se souvenir du fait que Palmeraie n’est pas fait que de grosses villas. Des familles très modestes y vivent également. Et celles-là n’ont de possibilités de se nourrir qu’avec ce que ces pauvres dames proposent. Les restaurants étant fermés.
M. le Maire, à Abidjan on dit « Si tu ne peux pas m’arranger, il ne faut pas me déranger !». Vos administrés peinent déjà à vous voir sur le terrain de la solidarité depuis que le coronavirus les a cloués au pilori. Alors si vous n’avez pas grands moyens pour leur venir en aide, que votre police municipale leur permette au moins de manger, de grâce!
Patricia K.