JNVA 2020 : Bouaké booste la dynamique de transformation des matières prémières ivoiriennes

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Les Journées Nationales de Valorisation de l’Agriculture (JNVA) ont débuté pour la 8è édition du genre,  à Bouaké depuis hier mercredi. Ce vendredi, Jour2, les participants à ses assises ont eu droit à un panel hautement déterminant pour l’essor du secteur agricole ivoirien.

Jennifer Cérès tient le pari. Les JNVA retrouvent leurs droits dans la ville de Bouaké. Nous avons été témoins hier mercredi d’une parade carnavalesque qui n’a pas manqué de susciter des souvenirs de ce  «  Bouaké, la ville de carnavals d’antan. »

Place est faite depuis ce jeudi au point d’orgue desdites assises à savoir les sessions thématiques. Les participants venus à la place Jacques Aka ont été suffisamment instruits sur les mécanismes de transformations des produits agricoles ivoiriens.  A travers un panel planchant justement sur : «  Quelles stratégies pour une meilleure valorisation  des matières premières ivoiriennes par une transformation locale. »

Etaient assis à la table de séance, des panélistes de haut niveau représentant des maillons majeurs de la chaine des valeurs. M. Kouassi K Pascal en sa qualité de Directeur régional de l’Agriculture,  a livré un bel historique de la politique de transformation des produits agricoles ivoiriens. L’ADN des JNVA étant le pragmatisme, en se soumettant à cette donne, le représentant du Ministre de l’Agriculture a édifié davantage l’auditoire en énumérant des « petites techniques de transformations usuelles » auxquelles il a invité les paysans à s’y intéresser afin de réduire les énormes pertes dues au manque de moyens de  conservation :  «  Des tonnes de tomate, d’igname, de manioc, de bananes…pourrissent chaque jours au grand dam des producteurs du fait de l’ignorance par ceux-ci  de mécanismes de transformation. » Regrette-il.

Fort heureusement, le Conseil Coton Anacarde présente un tableau plus reluisant. A en croire M. Coulibaly Dramane (Chef du projet de Promotion de la Compétitivité  de la chaîne de valeur de l’Anacarde (PPCA). Aux braves paysans présents, l’expert a donné des nouvelles encourageantes. A commencer par la possibilité de financement des projets de transformation par ladite structure des aspirants. Ensuite de l’opérationnalité d’une usine école à Yamoussoukro. École ouverte à toute organisation professionnelle agricole désireuse de performer dans ce secteur. Enfin, de l’offre permanente de renforcement des capacités des acteurs de la chaîne ainsi que l’existence du Sietta, plateforme orientée développement du secteur.

Parlant au nom de la Banque Mondiale, M. Tré Jean Philipe,  s’est d’abord réjouit de l’opportunité qu’offrent les JNVA qui «  permettent de comprendre les vrais problèmes du monde paysan afin de porter des réflexions plus appropriées. » Ensuite le partenaire technique et financier s’est résolu à guider l’auditoire. Comme solutions il préconise entre autres la promotion de l’interprofession et la formation des acteurs pour une meilleure connaissance des bonnes pratiques. En termes de financement, M. Tré a indiqué que l’appui que son institution apporte au PPCA s’élargira bientôt au vivrier et au binôme café-cacao. Pour finir, le représentant de la Banque Mondiale a souhaité que les paysans bancarisent leurs activités afin de les « dérisquer » davantage pour bénéficier de financements bancaires.

Quant à M. Soro de l’ANACACI, tout en plaidant pour un mieux-être des agriculteurs dont il chapeaute une faitière nationale, il s’est appesanti sur la nécessité pour les producteurs  de prioriser la qualité dans l’exercice de leur métier.

Au final, l’on retient que l’insuffisance de communication de certains acteurs freine l’élan vers la transformation. Autrement dit, la Côte d’Ivoire est résolument engagée dans ce processus. Comme quoi les JNVA se positionnement comme un canal de choix pour la ventilation de  l’information stratégique.

Marius Aka Fils, depuis Bouaké pour inprouvafrica.com

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