Depuis le 22 mars 2018, un Réseau africain des Experts pour les Forêts, l’Agriculture, l’énergie et la lutte contre les Changements Climatiques (Refacc) a vu le jour en Côte d’Ivoire. Objectif : dédier ses compétences à la cause du développement durable au service des communautés.
Difficile de dénombrer les colloques et autres réflexions sur la problématique des changements climatiques en Afrique. Chaque année d’ailleurs, plus d’une dizaine de rencontres sont organisées de par le monde pour trouver des solutions. Seulement voilà : le réchauffement climatique bat son plein, les pluies se raréfient, les productions agricoles subissent de fortes perturbations et pire, la forte canicule affecte gravement sur les activités des populations.
En Côte d’Ivoire, le projet RED+ visait justement à réduire progressivement les effets néfastes de ce phénomène. Hélas, cette belle initiative semble avoir pris du plomb dans l’aile au regard des réalités du terrain. « Il faut donc agir au plus vite…Le diagnostic a été suffisamment posé, place à l’action » dixit M. Yao Marcel, Expert consultant en développement durable et président du Refacc.
Et pour joindre justement l’acte à la parole, car se voulant pragmatique, l’initiateur de ce réseautage des compétences proches de ladite thématique a présenté un plan stratégique assez réaliste et explicite. Il s’agira de prime abord de conduire des micros projet à impact rapide dans le sens du changement des comportements. Acte 1 : un pool de journalistes sera formé sur les piliers du développement durable. Ensuite, une vaste campagne de sensibilisation sillonnera les zones rurales et tablera sur les nouveaux standards agricoles à la pratique de ‘’l’agriculture sans déforestation’’. En d’autres mots, permettre aux paysans de continuer à exploiter les forêts tout en aidant à la régénération celles-ci.
Puis autre action terrain, le Refacc entend aider à acter le projet ‘’un village 30 ha de forêt bois énergie’’ pour permettre aux régions africaines d’avoir facilement accès au bois énergie et réduire les pressions sur les forêts.
En outre, comme outils de soutien à la lutte contre la déforestation, le réseau compte promouvoir l’usage des foyers améliorés de sorte à atténuer ou de freiner les effets du réchauffement climatique. Car des études stipulent que le bois de chauffe constitue le plus gros moteur de déforestation en Afrique.
Il faut dire que le Refacc est partenaire de l’Alliance ivoirienne pour les foyers améliorés, structure présidée par M. Jibbikilayi Honoré. Et entre autres réponses au phénomène de déforestation, ces partenaires préconisent aux bonnes volontés d’offrir des foyers améliorés aux ménages. Car, il est scientifiquement démontré qu’un (1) décès d’enfant sur six (6) est dû à la fumée de bois de chauffe utilisé dans nos régions.
Notons que ce réseau, qui comprend des experts de différents pays africains, dispose de moyens humains nécessaires pour atteindre ces objectifs qui constituent en ce moment des défis majeurs pour l’humanité toute entière.
Mais il est évident que l’atteinte de ces objectifs requière l’accompagnement des forces vives. D’où la recherche de partenaires et surtout la collaboration avec les collectivités.
Crhys Yoann